Mais pourquoi le vélo-couché ?

Mais pourquoi ?
Voici une question qui m'est posé très souvent lors de mes randonnées à vélo. C'est d'ailleurs l'occasion de bavarder et de faire connaissance avec les gens que je croise, la rareté du vélo-couché étant le facteur déclenchant de la prise de contact !
Je suis habitué depuis longtemps aux mêmes questions "Vous n'avez pas mal au dos ? Est ce confortable ? Ce n'est pas trop difficile ? Combien ça coûte ?" et la question qui résume toutes les autres "Pourquoi le vélo-couché ?".
Pourquoi le vélo-couché ?


Que des qualités
Alors, bien sûr je déballe mes réponses toutes faites "C'est bien plus confortable, je n'ai jamais mal aux fesses ni aux cervicales, la position me permet de bien voir devant moi et de profiter au mieux du paysage, c'est le vélo idéal pour la randonnée et pédaler des heures durant, il est particulièrement aérodynamique, il va plus vite et le vent est moins gênant, c'est le vélo de tous les records de vitesse ... etc".
Et pas mal de défauts
Mais dans la conversation, il faut bien y ajouter quelques inconvénients et je suis franc avec mes interlocuteurs "ce n'est pas un vélo pour la ville, l'équilibre est moins bon, les pieds requièrent des attaches automatiques, les arrêts et les départs sont moins faciles", " La montagne n'est pas le point fort de ce vélo, pas de position en danseuse et il est malcommode en virages serrés", sans oublier que ce vélo n'est pas un VTT et il est mal à l'aise dans les endroits délicats, il est encombrant et quasi indémontable pour voyager dans les trains ou les avions ...
Plus ou moins ?
C'est sûr que je peste contre ces inconvénients ... mais je suis tellement fier de doubler avec aisance face au vent des vélos-droits têtes baissées, et dans les conversations avec mes homologues, je suis complètement ignorant de leurs problèmes fessiers ...
Et alors ?
La liste des défauts est longue ... j'en suis tout à fait conscient ... la liste des avantages aussi et même très longue si l'on regarde les avantages physiologiques, mais ces derniers sont plus difficiles à placer dans une conversation. Alors, comment faire pencher la balance du coté du vélo-couché ?
La réponse à la question serait que les avantages soient supérieurs aux inconvénients, mais il n'est pas sûr que dans ce match le vélo-couché l'emporterait haut la main, mais plutôt qu'il serait en difficulté tant le vélo-droit est universel sur tous les critères ...
J'ai la réponse !
Avec ma difficulté à exprimer une nette supériorité du vélo-couché, je me suis dit que la réponse était peut-être ailleurs et je me suis souvenu de la première fois que j'ai vu un vélo-couché ... j'avais écrit à l'époque un article intitulé "Coup de foudre", la réponse est là, dans cette relation particulière entre le cycliste et sa machine, une forme d'attachement sentimental difficile à décrire, et ce coup de foudre que j'ai eu la première fois, il perdure toujours des années après.
Ce vélo bizarre, qu'il faut apprivoiser, il a quelque chose, un charme particulier, un je ne sais quoi, qui fait que l'on s'y attache, et que pour rien au monde on ne reviendrait au vélo-droit.
Je résumerais en disant que le vélo-couché est une passion, bien que cela ne soit pas le mot idéal, et j'ai beau lister les synonymes du mot passion, je ne trouve pas ...
Mais en fait non
Alors que répondre à cette question "pourquoi" ? L'interlocuteur, je le sens bien, attend une réponse sous forme d'une liste d'avantages ou d'un face à face où le vélo-couché sortirai grand vainqueur, mais la vrai réponse n'est pas là, elle est ailleurs, elle est sentimentale, ce qui est d'autant plus difficile à faire comprendre. Je vais donc continuer à lister les qualités mais aussi quelques défauts du vélo-couché !

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